Avant de débuter vos activités commerciales aux États-Unis
Il serait pertinent d’évaluer si la structure corporative de votre entreprise est optimale, notamment pour vous assurer de protéger vos principaux actifs canadiens dans le cas malencontreux d’une poursuite aux États-Unis. Vous éviterez ainsi de mettre l’ensemble de vos activités commerciales à risque.
Avant de commencer à négocier avec un intermédiaire, renseignez-vous sur les pratiques en cours aux États-Unis dans votre secteur d’activité. Votre mode d’entrée sur le marché américain (distributeur, agent, licencié, etc.) doit être en adéquation avec vos capacités et les pratiques et réalités commerciales de votre secteur d’activité.
Par ailleurs, il sera important de compléter un processus de vérification diligente à l’égard de vos partenaires d’affaires potentiels. Au-delà du fait qu’ils soient solvables et de confiance, vous devez vous assurer que leur offre, leur expérience et leur démarche sont compatibles avec vos exigences.
Si les entrepreneurs qui se lancent en affaires aux États-Unis sont souvent en bonne position pour négocier (parts de marché ciblées, zones géographiques identifiées, etc.), il leur est aussi nécessaire d’identifier les éléments à l’égard desquels ils ne peuvent faire de concession. Il est impératif de vous fixer des limites claires (en matière de marges, d’exclusivité, d’informations que vous voulez révéler sur votre entreprise, etc.) avant d’amorcer les négociations.
Avant de vous lancer dans la négociation et la signature d’une entente
Il pourrait être pertinent de développer un gabarit de documents commerciaux et contrats « modèles », adaptés au modèle d’affaires et au fonctionnement de votre entreprise et que vous pourrez utiliser sur l’ensemble du territoire que vous ciblez. Par exemple, la soumission, la garantie, le contrat de vente, le contrat de distribution ou encore celui d’agent commercial. Le jour où vous aurez plusieurs agents ou distributeurs à gérer, par exemple, vous serez heureux d’avoir établi une certaine constance dans les façons de faire de vos cocontractants.
Vous aurez également besoin des services d’un avocat canadien spécialisé en droit commercial international. Celui-ci pourra vous accompagner tout au long des négociations ou encore réviser la version finale du contrat pour s’assurer que vos intérêts sont bien protégés. Ce n’est pas parce que vous signez une entente avec un partenaire du Maine, par exemple, que les impacts seront limités à cet État. Le contrat pourrait d’ailleurs être en droit canadien. L’avocat spécialisé en commerce international pourra notamment :
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Vérifier les lois et règlements s’appliquant à votre situation;
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Évaluer l’impact des conventions internationales et des accords commerciaux entre le Canada et les États-Unis, dont l’ACEUM, de même que les politiques tarifaires et non-tarifaires de protectionnisme possible des gouvernements américain et canadien (droits anti-dumping et compensateurs), entraînant des changements possibles, susceptibles d’affecter les entreprises exportatrices;
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Étudier le lieu de rattachement juridique de l’entente et la cour compétente en cas de litige ou recourir à l’arbitrage et à la médiation comme modes de règlements alternatifs des différends. Les lois commerciales au Canada et aux États-Unis étant différentes, cela peut avoir un impact majeur;
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Suggérer des approches juridiques à mettre en œuvre dans votre contrat et dans la documentation commerciale, préalablement et en cours de négociation;
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Rédiger et négocier le contrat en votre nom;
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Mettre en place des ententes et documents modèles que vous pourrez par la suite adapter (ex. : contrat d’agent, de distributeur, de vente, soumission, garantie, etc.);
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Prendre en charge et coordonner les démarches avec les cabinets américains locaux, notamment sur des aspects relevant du droit spécifique à chaque état, tels les contrats de travail ou les litiges;
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Sélectionner et gérer avec des avocats américains dûment licenciés le dépôt et les procédures en matière de marques de commerce puisque le US Patent and Trademark Office (USPTO) exige depuis le 3 août 2019 des entreprises étrangères de nommer un avocat dûment licencié aux États-Unis avec qui le USPTO communiquera. Vos avocats et agents de marque de commerce canadiens ont généralement déjà en place des réseaux affiliés qui leur permettront de s’assurer que les règles applicables soient dûment respectées.